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Comment corriger les élèves de Yoga ?

Je dis oui, on touche, mais...

Comment les toucher?

C’est une grande question pour les enseignant(e)s de yoga—et pour les élèves, d’ailleurs.

Les enseignant(e)s ont souvent peur de faire …

Spécifiquement, comment corriger les élèves par le toucher ?

Ou

Est-ce qu’on devrait les corriger par le toucher ?

Je dis oui, toucher, mais...

Comment les toucher ?

C’est une grande question pour les enseignant(e)s de yoga—et pour les élèves, d’ailleurs.

Les enseignant(e)s ont souvent peur de faire mal aux élèves et les élèves ont également peur d’être blessés. C’est une peur justifiée car beaucoup de enseignant(e)s font des dégâts en ajustant ou en corrigeant les élèves.

Je le sais bien, j’ai déjà été blessée par les profs qui m’ont “corrigée”.
Pourtant toucher les élèves peut être une très bonne chose si c’est bien fait.


Corriger ou ajuster les élèves en Yoga ne sont pas les bons termes

Tout d’abord, je voudrais corriger l’idée du terme corriger. J’ai utilisé le mot “corriger” ici parce que c’est la langage courante des enseignant(e)s. Ou bien ajuster.


C’est dans le mot même où on trouve un problème. En tant qu’enseignant/e de yoga, on n’a pas à corriger une posture, ni à corriger une personne.

Corriger veut dire que nous avons dans l’esprit l’idée de la perfection de la posture.

En corrigeant, nous cherchons à mettre l’élève dans le moule d’une posture. On sait très bien que tout le monde ne peut pas faire toutes les postures, surtout pas si on garde un catalogue de postures idéales dans la tête.


Une personne ne peut pas faire une posture mal. Ce n’est pas possible.

Elle peut être déconnectée de l’alignement de la posture.

Elle peut ne pas incarner la posture.

Elle peut avoir des grandes fuites ou blocages énergétiques.

Cette idée de correction et ajustement crée une hiérarchie parmi les enseignant(e)s et aussi entre les élèves—ceux qu’ils peuvent et ceux qu’ils ne peuvent pas. Nous savons que la réalisation des postures n’est pas le but de la pratique, mais l’expérience de l’instant présent et le travail interne du moment.

Corriger ou ajuster ouvre la porte à une manière de pratiquer le yoga comme performance, comme un spectacle.

Remplacez corriger ou ajuster avec accompagner

C’est quoi donc le but de l’accompagnement ?

  • Accompagner l’élève dans l’expression de Prana dans son corps et dans l’Asana.

  • Accompagner l’élève dans la circulation optimale de l’énergie dans leurs postures.

  • Chercher donc, les fuites et les blocages d’énergie dans la posture.

    • Où est-ce que vous voyez l’énergie bloquée et où vous voyez l’énergie fuir du corps ?

    • Votre seule tâche c’est uniquement d’aider l’élève à débloquer là où l’énergie est bloquée ou fermer là où l’énergie fuit.

C’est un accompagnement postural énergétique

Le corps énergétique, Pranamaya Kosha, répond à un toucher qui est, tout simplement, un toucher énergétique plutôt que physique où on manipule les muscles et les os.

Le Prana est une énergie intelligente. Le Prana sait mieux construire une posture que nous. En accompagnant la circulation de Prana, on laisse de l’espace pour que le Prana s’occupe des détails de l’alignement du corps physique, Annamaya Kosha.

Accompagnez chaque élève à son expression corporel de l’énergie à son niveau, toujours avec l’objectif d’aller vers une expression plus complète de la posture.

Travaillant ainsi, souvent la manifestation de la posture n’est pas belle esthétiquement. Mais la beauté esthétique n’est pas le but, n’est-ce pas?

Le but, je me répète, c’est de faire circuler le Prana et parfois, enfin très souvent, nous avons devant nous les postures avec les formes organiques, mais vivantes qui évoluent.



Quelle connaissance faut-il avoir pour faire l’accompagnement postural ?

Pour l’accompagnement postural, vous devez :

  • Reconnaître l’expression des Koshas chez l’élève

    • Annamaya Kosha - le corps physique

    • Pranamaya Kosha - le corps énergétique

    • Manomaya Kosha - le corps mental/émotionnel

    • Vijnanamaya Kosha - le corps de sagesse/Buddhi/le témoin

  • Connaître et pratiquer avec Pranamaya Kosha (le corps énergétique)

  • Connaître et pratiquer avec les Vayus (les directions énergétique)

    • Nécessaire pour la lecture de l’alignement ET pour donner une nouvelle direction

  • Connaître et pratiquer avec la connaissance des Chakras

    • Nécessaire pour la lecture du corps ET pour donner une nouvelle direction

  • Avoir incarné les actions principales de chaque Asana

  • Il est utile aussi de connaître les points Marma (le points énergétique)

Toute cette connaissance pour pouvoir faire un bilan rapide de l’élève dans la posture et ensuite pour toucher l’élève efficacement—c’est à dire qu’une seule intervention doit avoir un maximum d’effet



Quels sont les avantages de l’accompagnement postural dans le Yoga ?

Si ce n’est pas pour corriger les élèves, comment est-ce que l’accompagnement postural aide l’élève à avancer dans sa pratique ?

L’objectif du Yoga s’est la libération de nous-mêmes, c’est-à-dire des personnages que nous créons à travers nos multiples incarnations. Les aspects de nos personnages (nos croyances, nos avis, nos points de vue sur la vie, sur les autres, sur nous-mêmes) sont enregistrés dans nos corps ou dans nos Koshas.

Ce sont les Samskaras.

Pour résumé, les Samskaras sont nos schémas corporels, énergétiques, mentaux et émotionnels.

Puisque nous nous identifions avec nos Samskaras, il est difficile de sentir les possibilités et capacités réelles de nous-mêmes, incluant de notre corps.

Sur le tapis, notre manière de bouger notre corps est entièrement construite à partir de nos Samskaras. La pratique posturale a le but de défaire ces schémas par le mouvement. Cela veut dire que nous devons bouger différemment que nous bougeons habituellement.

Bouger différemment que d’habitude n’est pas évident parce que nous sommes enfermés dans nos schémas.

Oui, on découvre petit à petit des nouvelles directions, des ouvertures là où pensait que c’était fermé, mais tout seul, ça prend beaucoup de temps.

Je ne suis pas contre les choses qui prennent beaucoup de temps. Mais quand ce n’est pas nécessaire au processus, pourquoi perdre du temps ?

Avec l’accompagnement postural, l’enseignant.e est mieux situé (parce qu’il n’est pas dans le corps de l’élève) pour voir ce qui se passe chez l’élève.

Par le toucher, il/elle peut tout de suite donner l’information à l’élève et le guider vers les endroits où l’élève ne peut pas aller tout.e seul.e.

Quand c’est fait correctement, il n’y a que des avantages.


Comment aller plus loin avec les enseignements dans cet article ?

Les Koshas : (Informations supplémentaires à venir prochainement)

Les Vayus :

Mini programme en ligne sur les Vayus

Vidéos des pratiques avec les Vayus sur YouTube

Activer Apana Vayu

Activer Samana Vayu

Activer Vyana Vayu

Activer Prana Vayu

Les 5 Vayus

Les Chakras :

Mini programme en ligne sur les Chakras

Mettre en pratique l’accompagnement postural :

Module de formation L’accompagnement postural en novembre 2023

 
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Comment devenir professeur de yoga ?

Je suis le genre de personne qui donne rarement une réponse simple tout simplement parce que je ne vois pas les choses simplement.

J’enseigne le yoga depuis 10 ans maintenant et je continue de devenir un prof de yoga.

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La réponse simple c’est de suivre une formation de professeur et puis d’enseigner !

 

Je suis le genre de personne qui donne rarement une réponse simple tout simplement parce que je ne vois pas les choses simplement.

J’enseigne le yoga depuis 10 ans maintenant et je continue de devenir un prof de yoga.

Je ne parle pas de la formation continue après la formation de base. La formation continue est importante mais ce n’est pas à cela que je me réfère.

 

Je dois remonter quelques années en arrière pour commencer mon histoire.

 

J’ai connu ma première attaque de panique à l’âge de 21 ans. Pendant 5 ans, j’ai souffert sans être soulagée de graves attaques de paniques, de trouble général anxieux et de dépression. Ensuite j’ai pu enfin prendre des médicaments. Puis j’ai commencé à pratiquer le yoga. Une très longue histoire racontée très rapidement.

 

Au départ, la pratique des asanas a été l’outil que j’ai utilisé pour remplacer mes médicaments. C’est ce qui m’a permis de continuer à fonctionner, ce qui m’a permis de trouver suffisamment de stabilité pour réintégrer la vie normale quotidienne.

Ma pratique des asanas a été mon médicament quotidien, mais je voulais davantage que d’être juste en état de fonctionner. Mes médecins disaient que le mieux que je pouvais espérer était d’être capable de gérer mes attaques de panique. Je refusais cette idée. Passer ma vie à gérer des attaques de panique ? Non merci. Je voulais simplement me débarrasser de la panique.

Afin d’aller au-delà de la gestion de la panique, je devais approfondir le yoga et apprendre, apprendre réellement ce qu’était le yoga. Mon apprentissage du yoga consistait par conséquent à découvrir la raison pour laquelle j’étais malade dans toutes ses complexités et toutes les manières de guérir.

Lorsque j’ai rencontré pour la première fois celle qui allait devenir mon principal professeur, Shiva Rea, j’ai eu une réaction de peur totale parce que j’étais envahie par la vision et l’intuition que l’apprentissage avec elle était le chemin à suivre. J’avais peur parce que je voyais la distance entre l’état dans lequel j’étais et l’état dans lequel je voulais être et je savais que le travail allait être extrêmement difficile.

Et il a été difficile.

Mais au moins, enfin, j'ai eu l'espoir.

Je ne saurais compter combien de fois j’ai pleuré pendant les sessions de formation de prof.Je ne peux décrire la souffrance que j’ai ressentie en étant confrontée à la réalité. Je savais pourtant que je devais traverser tout cela si je voulais vraiment aller mieux.

C’est au cours de ma formation de prof que l’univers du yoga dans tous ses aspects m’a été révélé. C’est là que j’ai trouvé un modèle d’explication de l’existence qui avait du sens pour moi. Toutes mes questions existentielles ont trouvé une réponse. Cela paraît énorme. Oui, c’était énorme. L’état dans lequel j’étais était tellement grave que la solution devait être énorme.

C’était ce que j’avais cherché depuis des années et je l’avais enfin trouvé. Enfin.

Alors j’ai pratiqué et pratiqué et j’ai appris, étudié et je me suis totalement immergée dans le yoga et l'Ayurvéda.

J’étais dans une situation relativement confortable. J’enseignais au secondaire et j’avais des revenus réguliers avec un emploi du temps assez souple. J’enseignais le yoga à temps partiel et je continuais à suivre la formation d’enseignant. Aucun risque majeur. J’étais plutôt en bonne santé et la vie était assez sympa. En tout cas, nettement nettement meilleure que lorsque j’avais commencé mon expérience de yoga.

Et puis j’ai atteint un plateau.

J’avais besoin de faire quelque chose de plus. Il y a eu un sentiment grandissant dans mon âme que ce n’était pas la fin.

 

Je devais quitter mon professeur et partir loin et me faire une idée par moi-même de ce qu’était l’enseignement.

Je devais continuer d’apprendre.

Je devais continuer de me soigner. Et désormais, c’était entièrement par mon expérience personnelle, directe de la vie.

Il était temps que je devienne mon propre prof. 

 

Alors j’ai décidé de partir enseigner dans un pays étranger où je ne connaissais personne dans le monde du yoga. Personne. Et même si mon (maintenant ex-) mari est français, nous nous sommes établis dans une région où nous ne connaissions personne. Personne.

Lorsque j’ai déménagé en France, la seule chose qui me manquait de la Californie était ma communauté de yoga. Etre loin de ce système de soutien et loin de mon prof me rendait tellement triste. J’ai beaucoup pleuré.

J’ai pris la décision de dédier ma vie entière au yoga (au moins jusqu’à ce que j’atteigne ce nouvel état d’être qui est ma vocation)

Tout ou rien. Aucun plan B.

Sérieusement, C’était ça.

Certaines personnes vont en Inde pour vivre cette confrontation avec le soi. Moi, je suis allée en France ! Cela peut paraître drôle mais ça a été très difficile. Les leçons que j’ai apprises je les ai payées au prix fort. Mais je les ai gagnées et j’ai appris de mon expérience directe, pas juste dans un livre ou en écoutant mes profs.

 

Dans les moments les plus sombres, je m’appuie sur ma pratique de yoga, sur les transmissions de mes profs.

Ma pratique personnelle de yoga (je ne parle pas juste des asanas) a souvent été la seule chose qui me permettait de tenir.

 

Je sais que le pouvoir du yoga est réel parce que je l’ai vécu. J’en ai fait l’expérience, dans la vraie vie, et j’ai eu la preuve que le yoga était bien tout ce qu’il prétendait être.

Je suis enfin devenue mon propre prof, mon propre guide. Et maintenant je peux réellement enseigner aux autres. Je sais de quoi je parle parce que je l’ai vécu.

Voilà, les amis, c’est comme ça que l’on devient un prof de yoga.

Dans mon cas, c’est comme ça que je suis devenue un prof de yoga. En faisant l’expérience du yoga, en prenant tous les risques, en y mettant toute ma foi, même quand je n’en avais aucune, dans les enseignements, en soumettant le yoga à l’expérience du monde moderne.

C’est ce que j’enseigne. Je n’enseigne pas la technique de yoga.

Je transmets l’expérience de la vie lorsque j’insiste sur le fait de la vivre avec conscience, courage et humilité.

J’enseigne le yoga comme il interagit avec la vie quotidienne, comme il interagit avec le fait de devoir gagner sa vie, avec les relations difficiles, avec la guérison de ses blessures, avec le processus de la réalisation de soi.

C’est ce que j’enseigne.

Et ça continue. Ça ne s’arrêtera jamais. J’aurai toujours quelque chose à enseigner car la vie, ma vie continue de me pousser en avant. Maintenant c’est l’aventure de devenir pleinement réalisée, de maintenir une véritable prospérité, d’être connectée à la créativité cosmique et l’acte de création, d’intégrer tout ce que je suis réellement, de vivre l’intégralité de la vie, de diriger les autres vers leur réalité et de devenir vraiment un être qui mérite ce précieux cadeau qu’est la vie sur terre. Ce sont les enseignements de cette période de ma vie et waouh, quel cadeau.

Cela a été intense et même si je dis souvent que j’aurais aimé que la vie me réserve un plan plus facile, je dois admettre que la récompense pour les difficultés que j’ai traversées a été immense.

 Est-ce que je recommanderais aux autres une telle prise de risque? Pas vraiment. A moins que vous n’ayez aucun autre choix. C’est tellement effrayant. Sérieusement, effrayant. D’une certaine façon, je suis toujours en vie. Je tiens toujours debout. D’une certaine façon, je ne sais pas comment, j’ai survécu.

J’ai vécu pour témoigner!

Voilà mes amis comment je suis devenue un prof de yoga.

(Ah oui!  Je n'ai plus d'attaques de panique.)

Pour la partie officielle et certifié "Comment devenir professeur de yoga?"  je vous invite à découvrir mon école de formation de professeur de Vinyasa Yoga.

 

Love,

Mira

 
 
 
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Profs de Yoga : tout doit être justifié dans votre séquence

Cet article est destiné aux profs de yoga qui créent leurs propres séquences, ce qui exclue les profs d'ashtanga et de bikram par exemple, qui ne s'écartent pas des séquences qu'ils ont apprises.

Cet article est destiné aux profs qui sont responsables …

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Cet article est destiné aux profs de yoga qui créent leurs propres séquences, ce qui exclue les profs d'ashtanga et de bikram par exemple, qui ne s'écartent pas des séquences qu'ils ont apprises.

Cet article est destiné aux profs qui sont responsables de l'évolution et de la cohérence de chacune des séquences qu'ils créent.

S'il devait y avoir une loi qui gouverne la construction intelligente d'une séquence, ce serait CETTE loi:

Chacun des asanas de votre séquence doit trouver sa justification.

Je le redis :

Chacun des asanas de votre séquence doit trouver sa justification.

 Cela paraît logique, n'est-ce pas? Pour certains, un peu extrême peut-être.

Pour les profs qui ne sont pas habitués aux contraintes de cette loi, elle peut être un peu difficile à mettre en application, en particulier si j'ajoute à la loi une règle supplémentaire.

Chacun des asanas de votre séquence doit trouver sa justification- non pas sur un plan intellectuel, mais sur le plan EXPERIMENTAL.

Qu'est-ce que ça veut dire, un plan expérimental?

Cela veut dire que vous devez savoir précisément quelle expérience est créée à travers chacune des postures de votre séquence.

Vous devez enregistrer et mémoriser les effets de chacune des postures à travers les trois premiers koshas: annayama, pranayama et manomaya.

Sinon, vous travaillez à partir de votre tête, et cette méthode ne marche pas en yoga. Le yoga n'est pas une expérience mentale/intellectuelle.

Exactement comme un sommelier qui a créé une bibliothèque intérieure des combinaisons de vins et de mets,  les profs de yoga créent également une bibliothèque intérieure d'expériences et de combinaisons yogiques.

Le sommelier devient maître de son art lorsqu'il ou elle sait quel vin se marie le mieux avec un met grâce à la mémorisation de ses expériences. Il ne s'agit pas d'un exercice intellectuel. Le sommelier a goûté un nombre infini de vins avec un nombre infini de plats et maîtrise les effets des différentes combinaisons.

Ce n'est qu'après avoir atteint cette maîtrise que le sommelier peut créer des associations à partir de  la mémoire de ses expériences sans passer par l'expérience directe.

Que se passe-t-il lorsque nous construisons nos séquences de yoga à partir de notre tête?

Deux choses (ou plutôt, deux désastres):

1. Nous créons une expérience qui place les pratiquants de notre séquence dans un état de confusion. Cette confusion peut être évidente ou plus subtile. Elle peut être simplement évidente lorsqu' on se sent déstabilisé pendant ou après la pratique. Le but du yoga est l'intégration du soi. La confusion ne se prête pas à l'intégration. La séquence doit être logique selon les lois de la nature. Une séquence qui ne suit pas les lois de la nature produits des effets inconfortables sur le système nerveux et les résultats sont désagréables.

2. Nous risquons de provoquer des blessures. J'ai déjà dit que j'ai globalement arrêté de suivre les cours des autres profs. Il y a bien sûr des profs dont je continuerai à suivre les cours indéfiniment. Mais de manière générale, j'ai arrêté de prendre des cours parce que:

1. je ressens une gêne et je me dis " mais qu'est-ce qu'on vient de faire là?" (dans un sens plutôt négatif). Mon système nerveux ne se sent pas bien.

Et

2. Parce que j'ai peur !!! Ok je n'ai plus vraiment peur de me faire mal. Je sais comment prendre soin de moi et comment éviter les blessures même si ça veut dire quitter le cours. Mais être préoccupé par la prévention des blessures pendant un cours ne me permet pas d'atteindre un état de yoga. Cela m'amène à un état où, eh bien, je suis préoccupée par la prévention des blessures.

J'ai en tête une expérience bien précise d'un cours qui a complètement défié les lois de la nature. Je ne dirai pas qui était le prof ni quel studio, car au moment où j’écris ces lignes, le studio fonctionne toujours. Je ne sais pas ce qu'il en est du prof.

Le cours était clairement conçu à partir de la tête et/ou juste parce que le prof aimait certaines postures et certaines musiques. D'abord, c'était un cours censé créer une sorte d'ambiance groove avec de la musique. Beaucoup d'entre vous savent comment je suis concernant la musique. (Chaque morceau doit également être justifié -ça fera l'objet d'un article bientôt). La musique de fond est simplement illégale selon moi.

Donc, avec cette musique de fond que le prof avait choisie juste parce que ça lui faisait plaisir et une séquence complètement dingue, je peux dire en toute honnêteté que cette expérience fut inoubliable.

Si je n'avais pas su ce que j'étais en train de faire et comment me protéger, j'aurais pu me faire très mal. Dans la même séquence, on a fait des variation de bakasana ET des flexions arrière intenses, juste pour donner un exemple.

Comme je n'étais pas du tout dans un état de yoga, mais plutôt dans un état de perplexité et de confusion, j'étais curieuse de voir ce qui se passait avec les autres élèves. C'était pas beau à voir. Il y a eu beaucoup de trébuchements, de chutes, de grognements, de respirations difficiles et d'horribles expressions faciales. Impossible de trouver un état de yoga. Impossible de trouver anandamaya kosha. Nulle part. A aucun moment.

Et j'ai payé plus de 20 euros pour ce cours...

C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté de prendre des cours de manière générale.

Je veux juste rappeler que la logique, l'absence de confusion et la satisfaction ultime ne se situent pas sur un plan intellectuel. En kundalini yoga par exemple, je n'y comprends rien. Mon esprit ne comprend pas du tout comment est faite la séquence. Mais je sais que l'expérience de la pratique (avec un bon prof) est pour moi presque toujours satisfaisante. On sent que lorsqu'ils créent ses séquences, yogi bhajan et les profs dans sa lignée ont acquis une parfaite maîtrise des expériences générées par leur yoga.

Une fois que vous avez appris à créer des expériences avec le but d'amener les élèves à un état de yoga en étant précis dans chaque aspect de la pratique, il n'y a plus de retour possible. Vous ne pourrez pas travailler autrement.

 

LOVE,

Mira

 
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