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Harmoniser les énergies : maîtriser l’énergie de groupe dans les cours de yoga

Une des premières choses qu'un.e enseignant.e de Yoga a besoin de faire en début de chaque séance de Yoga, de chaque atelier, de chaque stage c'est de faire ce qu'il faut pour emmener tous les participants sur la même longeur d'onde.
Quand je dis la même longueur d'onde je parle bien …

Une des premières choses qu'un.e enseignant.e de Yoga a besoin de faire en début de chaque séance de Yoga, de chaque atelier, de chaque stage c'est de faire ce qu'il faut pour emmener tous les participants sur la même longeur d'onde.

Quand je dis la même longueur d'onde je parle bien sûr des ondes vibratoires. Littéralement.

C'est la tâche de l'enseignant.e d'harmoniser au mieux les différentes vibrations des participants.

L'énergie en début d'une séance est chaotique parce que chaque élève arrive dans la salle de pratique avec sa propre histoire, avec les événements spécifiques qu'il ou elle a vécu avant d'arriver à la séance.

Si l'enseignant démarre la séance sans s'occuper de ces différentes variations énergétiques, le potentiel pour le groupe de faire un travail profond et puissant est carrément nul.

C'est pour cette raison que le premier tiers de la séance a besoin d'être consacré à l'harmonisation des énergies.

Ensuite le travail pourra commencer.


Je vous invite à visionner cette vidéo où j'explique à mes élèves en formation d'enseignant.e de Yoga comment gérer l'énergie du groupe pour être plus efficace dans leur enseignement.

 
 


 
 

 
 
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Toucher ou pas toucher les élèves de Yoga ?

Est-ce que les enseignants de Yoga devraient toucher leurs élèves ?

Toucher quelques élèves parfois, mais pas tout le temps ?

Ne jamais toucher les élèves ?

Mon cours de Yoga n’est pas un restaurant.

 

Est-ce que les enseignants de Yoga devraient toucher leurs élèves ?

Toucher quelques élèves parfois, mais pas tout le temps ?

Ne jamais toucher les élèves ?


Mon cours de Yoga n’est pas un restaurant.

Pendant mon dernier module de formation de professeur de yoga sur l'accompagnement postural,  une élève m'a demandé ce que je fais quand j'ai quelqu'un dans mon cours qui n'aime pas être touché.  

Ma réponse:   "Il ne revient plus à mes cours car dans mes cours l’accompagnement postural fait partie de l’enseignement”.

Mon cours de Yoga n’est pas un restaurant.

Ce que je veux dire par cela, c'est qu'on ne passe pas les commandes à la carte chez moi : un peu d'accompagnement postural, pas trop d'encens, ok pour le sanskrit...

Ça ne peut pas se passer comme ça.


Le Yoga n’est pas une pratique du bien être

La pratique du Yoga sert à aider les gens se libérer de leurs Samskaras, ou leurs schémas internes et corporels.

Si les élèves ont la capacité à diriger l’enseignant.e pour qu’il/elle modifie son enseignement, les élèves resteront dans leur zone de confort, autrement dit, dans leurs Samskaras.

Ça réduit la pratique du Yoga à une pratique du bien être.

Le Yoga n’est pas une pratique du bien être, mais une méthode pour se libérer de son passé, de ses conditionnements et des schémas.

Libérer de soi-même n’inclut pas la possibilité de rester dans sa zone de confort avec ses préférences.

Dans mes cours de Vinyasa, l’accompagnement postural fait partie de la technique. Toutes personnes qui viennent à mon cours de Vinyasa seront touchées. C’est comme ça. Ça fait partie de l’expérience.

(En revanche, dans ma méthode du Yoga Orienté Vers les Traumatismes, on ne touche pas les élèves.)


Enseignant.e.s de Yoga, ayez confiance dans votre enseignement

Si vous enseignez, évitez de tomber dans la piège de vouloir satisfaire le confort de vos élèves.

Un.e enseignant.e de Yoga doit être ferme dans son enseignement et dans sa technique.  Il/Elle ne doit pas dévier de sa voie pour suivre les préférences des élèves.

Si un.e élève n'aime pas ce que vous faites dans vos cours, il peut aller chez quelqu'un d'autre. Laissez-le/la partir.


Le plus que vous êtes stable dans votre enseignement, le plus que vous allez attirer les bons élèves pour vous.

Le plus que vous essayez de vous adapter à tout le monde, en changeant votre méthode et votre technique, le plus que votre enseignement sera vidé de sa substance et vous allez attirer les personnes qui ne respectent pas ce que vous essayez de transmettre (parce que vous, vous ne respectez pas votre enseignement).

Il est important qu’un enseignant.e nourrisse sa communauté, qu’il/elle travaille avec les gens qui adhèrent à sa vision, qui ont confiance dans son enseignement et en sa technique.  

Si l’enseignant.e est trop maléable, accomodant.e, les élèves qui veulent avancer sérieusement ne pourraient pas avoir confiance en il/elle parce qu’il n’est pas stable dans son enseignement. En plus, l’enseignant.e perd sa place d’autorité et devient tout simplement un prestataire de service.


Ce sont des élèves sérieux qui devraient qui méritent votre attention et votre énergie.

Toutes personnes qui viennent aux cours parce que le créneau leur convient,  parce qu'ils ont une déjà une idée de ce qu'ils pensent vouloir expérimenter dans un cours de yoga....leurs voix, leurs avis ne comptent pas.

Sinon, on perd l'enseignement qui devient dilué, vidé de sa substance.  On devient comme tous les autres profs génériques.  On devient de la marchandise, remplaçable.  On devient invisible.

Alors, enseignant.e.s, développez votre voix, vos messages clés, votre technique.  Développez une vision forte et claire.


Alors, toucher ou pas toucher ?

Si l’accompagnement postural par le toucher fait partie de la méthode que vous enseignez, ne laissez pas la pression des élèves ou d’autres personnes vous influencer.

Enseignez votre pratique de Yoga avec intégrité et confiance.


Mettre en pratique l’accompagnement postural :

Module de formation L’accompagnement postural en novembre 2023


 
 
 
 
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Comment corriger les élèves de Yoga ?

Je dis oui, on touche, mais...

Comment les toucher?

C’est une grande question pour les enseignant(e)s de yoga—et pour les élèves, d’ailleurs.

Les enseignant(e)s ont souvent peur de faire …

Spécifiquement, comment corriger les élèves par le toucher ?

Ou

Est-ce qu’on devrait les corriger par le toucher ?

Je dis oui, toucher, mais...

Comment les toucher ?

C’est une grande question pour les enseignant(e)s de yoga—et pour les élèves, d’ailleurs.

Les enseignant(e)s ont souvent peur de faire mal aux élèves et les élèves ont également peur d’être blessés. C’est une peur justifiée car beaucoup de enseignant(e)s font des dégâts en ajustant ou en corrigeant les élèves.

Je le sais bien, j’ai déjà été blessée par les profs qui m’ont “corrigée”.
Pourtant toucher les élèves peut être une très bonne chose si c’est bien fait.


Corriger ou ajuster les élèves en Yoga ne sont pas les bons termes

Tout d’abord, je voudrais corriger l’idée du terme corriger. J’ai utilisé le mot “corriger” ici parce que c’est la langage courante des enseignant(e)s. Ou bien ajuster.


C’est dans le mot même où on trouve un problème. En tant qu’enseignant/e de yoga, on n’a pas à corriger une posture, ni à corriger une personne.

Corriger veut dire que nous avons dans l’esprit l’idée de la perfection de la posture.

En corrigeant, nous cherchons à mettre l’élève dans le moule d’une posture. On sait très bien que tout le monde ne peut pas faire toutes les postures, surtout pas si on garde un catalogue de postures idéales dans la tête.


Une personne ne peut pas faire une posture mal. Ce n’est pas possible.

Elle peut être déconnectée de l’alignement de la posture.

Elle peut ne pas incarner la posture.

Elle peut avoir des grandes fuites ou blocages énergétiques.

Cette idée de correction et ajustement crée une hiérarchie parmi les enseignant(e)s et aussi entre les élèves—ceux qu’ils peuvent et ceux qu’ils ne peuvent pas. Nous savons que la réalisation des postures n’est pas le but de la pratique, mais l’expérience de l’instant présent et le travail interne du moment.

Corriger ou ajuster ouvre la porte à une manière de pratiquer le yoga comme performance, comme un spectacle.

Remplacez corriger ou ajuster avec accompagner

C’est quoi donc le but de l’accompagnement ?

  • Accompagner l’élève dans l’expression de Prana dans son corps et dans l’Asana.

  • Accompagner l’élève dans la circulation optimale de l’énergie dans leurs postures.

  • Chercher donc, les fuites et les blocages d’énergie dans la posture.

    • Où est-ce que vous voyez l’énergie bloquée et où vous voyez l’énergie fuir du corps ?

    • Votre seule tâche c’est uniquement d’aider l’élève à débloquer là où l’énergie est bloquée ou fermer là où l’énergie fuit.

C’est un accompagnement postural énergétique

Le corps énergétique, Pranamaya Kosha, répond à un toucher qui est, tout simplement, un toucher énergétique plutôt que physique où on manipule les muscles et les os.

Le Prana est une énergie intelligente. Le Prana sait mieux construire une posture que nous. En accompagnant la circulation de Prana, on laisse de l’espace pour que le Prana s’occupe des détails de l’alignement du corps physique, Annamaya Kosha.

Accompagnez chaque élève à son expression corporel de l’énergie à son niveau, toujours avec l’objectif d’aller vers une expression plus complète de la posture.

Travaillant ainsi, souvent la manifestation de la posture n’est pas belle esthétiquement. Mais la beauté esthétique n’est pas le but, n’est-ce pas?

Le but, je me répète, c’est de faire circuler le Prana et parfois, enfin très souvent, nous avons devant nous les postures avec les formes organiques, mais vivantes qui évoluent.



Quelle connaissance faut-il avoir pour faire l’accompagnement postural ?

Pour l’accompagnement postural, vous devez :

  • Reconnaître l’expression des Koshas chez l’élève

    • Annamaya Kosha - le corps physique

    • Pranamaya Kosha - le corps énergétique

    • Manomaya Kosha - le corps mental/émotionnel

    • Vijnanamaya Kosha - le corps de sagesse/Buddhi/le témoin

  • Connaître et pratiquer avec Pranamaya Kosha (le corps énergétique)

  • Connaître et pratiquer avec les Vayus (les directions énergétique)

    • Nécessaire pour la lecture de l’alignement ET pour donner une nouvelle direction

  • Connaître et pratiquer avec la connaissance des Chakras

    • Nécessaire pour la lecture du corps ET pour donner une nouvelle direction

  • Avoir incarné les actions principales de chaque Asana

  • Il est utile aussi de connaître les points Marma (le points énergétique)

Toute cette connaissance pour pouvoir faire un bilan rapide de l’élève dans la posture et ensuite pour toucher l’élève efficacement—c’est à dire qu’une seule intervention doit avoir un maximum d’effet



Quels sont les avantages de l’accompagnement postural dans le Yoga ?

Si ce n’est pas pour corriger les élèves, comment est-ce que l’accompagnement postural aide l’élève à avancer dans sa pratique ?

L’objectif du Yoga s’est la libération de nous-mêmes, c’est-à-dire des personnages que nous créons à travers nos multiples incarnations. Les aspects de nos personnages (nos croyances, nos avis, nos points de vue sur la vie, sur les autres, sur nous-mêmes) sont enregistrés dans nos corps ou dans nos Koshas.

Ce sont les Samskaras.

Pour résumé, les Samskaras sont nos schémas corporels, énergétiques, mentaux et émotionnels.

Puisque nous nous identifions avec nos Samskaras, il est difficile de sentir les possibilités et capacités réelles de nous-mêmes, incluant de notre corps.

Sur le tapis, notre manière de bouger notre corps est entièrement construite à partir de nos Samskaras. La pratique posturale a le but de défaire ces schémas par le mouvement. Cela veut dire que nous devons bouger différemment que nous bougeons habituellement.

Bouger différemment que d’habitude n’est pas évident parce que nous sommes enfermés dans nos schémas.

Oui, on découvre petit à petit des nouvelles directions, des ouvertures là où pensait que c’était fermé, mais tout seul, ça prend beaucoup de temps.

Je ne suis pas contre les choses qui prennent beaucoup de temps. Mais quand ce n’est pas nécessaire au processus, pourquoi perdre du temps ?

Avec l’accompagnement postural, l’enseignant.e est mieux situé (parce qu’il n’est pas dans le corps de l’élève) pour voir ce qui se passe chez l’élève.

Par le toucher, il/elle peut tout de suite donner l’information à l’élève et le guider vers les endroits où l’élève ne peut pas aller tout.e seul.e.

Quand c’est fait correctement, il n’y a que des avantages.


Comment aller plus loin avec les enseignements dans cet article ?

Les Koshas : (Informations supplémentaires à venir prochainement)

Les Vayus :

Mini programme en ligne sur les Vayus

Vidéos des pratiques avec les Vayus sur YouTube

Activer Apana Vayu

Activer Samana Vayu

Activer Vyana Vayu

Activer Prana Vayu

Les 5 Vayus

Les Chakras :

Mini programme en ligne sur les Chakras

Mettre en pratique l’accompagnement postural :

Module de formation L’accompagnement postural en novembre 2023

 
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Quel est l'engagement d'un enseignant de yoga envers ses élèves ?

Le niveau d’engagement d’un enseignant de yoga envers ses élèves n’est pas évident.

Je serai la première à admettre que trouver le bon …

 

Le niveau d’engagement d’un enseignant de yoga envers ses élèves n’est pas évident.

Je serai la première à admettre que trouver le bon positionnement vis-à-vis de ses étudiants en yoga est difficile à trouver.

À l'ancienne époque, la relation entre l'enseignant et l'élève était très différente. L'enseignant était le maître et l'élève faisait ce que l'enseignant lui disait de faire.


Aujourd’hui, ce type de relation ne fonctionne pas vraiment pour plusieurs raisons. D'abord et avant tout, cette hiérarchie particulière entre l'enseignant et l'élève a été en grande partie rejetée par une société occidentale qui s'oppose à toutes les dynamiques ouvertement autoritaire.

De nos jours, nous voulons avoir le sentiment de liberté et de choix dans tous les domaines de notre vie, professionnel, personnel, dans nos relations et même dans notre pratique spirituelle.


Les conséquences de cette façon de penser et de vivre, celle de «je fais ce que je veux», justifient l'importance d'y consacrer l'écriture d'un article.


Dans cet article, je veux parler de la façon dont un professeur de yoga se positionne face à la tendance actuelle du « je suis libre de faire ce que je veux ».


Jusqu'où un professeur de yoga s'investit-il dans l'évolution de ses élèves ?

D’abord, c’est un sujet complexe qui suscitent un certain nombre de questions : 

  • Jusqu'où un professeur de yoga s'investit-il dans l'évolution de ses élèves ? Je ne parle pas de ses élèves dans leur ensemble collectif, mais de chacun d'entre eux. Si nous savons que l'élève a le droit de stagner (volontairement ou pas), le droit de performer superficiellement mais en restant profondément immobile, jusqu'où allons-nous, en tant qu'enseignants, tenter de l’aider à évoluer ?

  • Est-ce que nous nous investissons personnellement dans chacun de nos étudiants ? Leurs réalisations sont-elles nos réalisations ? Leurs échecs sont-ils nos échecs ?

  • Si l’un d’entre eux n'évolue pas, est-ce à nous de le remettre sur la bonne voie en nous investissant entièrement dans cet effort ?

  • Si l'élève décide qu'il ne veut pas suivre la direction qu'on lui montre, allons-nous être blessé ou allons-nous accepter que ça fait partie du boulot ?

OU

  • Est-ce qu'on reste détaché de chaque élève, en établissant que c’est de leur responsabilité d'évoluer et que s'ils veulent le soutien de l'enseignant ils doivent le solliciter ?

    Dans ce scénario, on pourrait imaginer des étudiants n'évoluant pas continuer à venir dans nos cours aussi souvent et aussi longtemps qu'ils le souhaitent. Est-ce que cela serait acceptable pour notre enseignement ou bien ne ferait aucune différence ?  

OU

  • Existe-t-il une position qui se situe quelque part entre les deux ?

A cette dernière question, ma réponse est que je pense que oui . Ou du moins c'est là où je travaille.


Le non-attachement

Étant donné que chaque élève a le droit de suivre ou non mes enseignements, j'ai trouvé qu'un espace de non-attachement fonctionnait mieux. Pas de détachement. Pas dans l'espace où je pense que les décisions de mes élèves concernant leur développement n'ont aucun effet sur moi. Mais que leurs décisions sont finalement leurs décisions.

Aujourd'hui je sais que si une personne vient vers moi et décide de devenir l'un de mes élèves, elle vient vers moi pour quelque chose de particulier. Et dans mon cas, les gens viennent vers moi dans un objectif de transformation.

(Déjà, c'est un changement par rapport à la façon dont cela fonctionnait dans les époques passées. Quelqu'un ne pouvait pas simplement décider de devenir un étudiant en « maîtrise ». Le maître devait accepter l'étudiant.)

Il est donc de ma responsabilité de mettre à la disposition de l'élève tous les outils, les pratiques et les enseignements que je connais afin qu'il puisse les utiliser pour se transformer.

Je sais que je ne transforme personne. Je connais juste une certaine méthode de transformation qui fonctionne lorsqu'elle est appliquée correctement.

Alors, dans le respect de mon intégrité, avec un échange d'énergie égal entre moi et l'élève, j'enseigne cette méthode de transformation au mieux de mes capacités.


Que l'élève décide d'utiliser réellement la méthode, ou dans quelle mesure il l'utilise, n'est pas sous mon contrôle.


C'est certainement délicat quand j'observe quelqu'un qui fait des choses qu’à moitié ou qui applique mal les enseignements.

Dans ces cas, j'ai décidé de lâcher prise pour ces 3 raisons :

  1. Les enseignements ne sont pas ma propriété,

  2. Le chemin dévoyé et les résultats médiocres ou mauvais que la personne pourrait avoir, sont les conséquences naturelles d’un engagement insuffisant ou de la mauvaise utilisation des enseignements.

  3. Peut-être que la personne n'avait jamais eu l'intention de vraiment passer par un processus de transformation. Ou peut-être même avec les meilleures intentions, l'étudiant n'a pas su prévoir le niveau d'engagement et de changement que nécessite ce travail et a, finalement, décidé que « Non, je ne veux pas vraiment changer ». Dans ce cas particulier, il n'y a pas grand-chose à faire pour réintégrer les étudiants dans le programme. Il ou elle ne veut tout simplement pas être là.

Les exemples que je viens de donner concernaient des situations où ça ne marche pas bien avec les élèves.

 

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    Mais qu'en est-il des élèves qui s'engagent ?

    Ceux qui ont la volonté, le courage et la détermination d'aller de l'avant et de vraiment se transformer ? Cela peut être assez excitant quand on découvre ce genre d'étudiants. Ils ont suivi le programme et ils ont obtenu les résultats souhaités.

    Mais encore une fois, le non-attachement est l'endroit où je conseille d'être.

    Pourquoi?

    Parce que comme je ne suis pas entièrement responsable de l'élève qui ne donne pas suite, je ne suis pas non plus entièrement responsable de celui qui le fait.

    Comme je ne suis pas responsable de ce que je perçois comme un échec chez un.e élève, je ne peux pas non plus être responsable de ce que je perçois comme un succès chez un.e élève. Je n'étais pas dans l'esprit et le corps de l'élève qui réussit. C'était sa propre volonté et sa détermination à traverser les moments difficiles. Je ne l'ai pas fait pour lui/elle . J'ai simplement mis les enseignements à leur disposition de la meilleure façon que je connaisse.


    Et  je peux me dire à propos d'un.e élève qui n'avance pas : "Bon, c’est dommage", et à propos d'un.e élève qui réussit : "Bon, c'est super pour lui".

    L'un ne doit pas me faire pleurer et l'autre ne doit pas me faire sauter de joie.

    Dans les deux cas, j'ai fait de mon mieux dans l'enseignement et dans les deux cas, c'était à l'élève de suivre ou non les enseignements.


    Comment résumer alors la position d'un enseignant vis-à-vis de ses élèves ?

    Cela revient finalement à vivre la voie yogique qui consiste à agir selon son Dharma (ce qui signifie faire de son mieux) d'une manière non attachée.


    Alors, si vous enseignez le yoga ou si vous allez l’enseignez dans l’avenir, j’espère que cet article vous donnera une perspective utile.


    Si vous avez des questions par rapport à l’enseignement de yoga, posez vos questions dans les commentaires ou bien écrivez-moi à mira@dayogaschool.com

     
     
     
     
     

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    Dans vos cours de yoga, ne sacrifiez pas le collectif pour un.e éleve

    Étant “prof des profs de yoga” on me demande pas mal de conseils sur les aspects plutôt pratiques dans l’enseignement.

    Dans cet article, je regroupe 7 questions qu’on me pose régulièrement qui ont en fait la même réponse …

     

    Étant “prof des profs de yoga” on me demande pas mal de conseils sur les aspects plutôt pratiques dans l’enseignement.

    Dans cet article, je regroupe 7 questions qu’on me pose régulièrement qui ont en fait la même réponse.


    Regardons ces 7 questions.

    Dans vos cours collectifs de Vinyasa qu’est-ce qu’il faut faire quand...

    • un élève ne suit pas vos indications et à l’air de faire sa propre pratique tout seul?

    • un élève se met à parler pendant le cours?

    • un élève se met à rigoler pendant le cours?

    • un élève se met à pleurer pendant le cours?

    • un élève fait  trop de bruit en général?

    • un élève ne sent pas bon et ça dérange les autres élèves ?

    • un élève ne veut pas d’accompagnements posturaux?



    On va regarder tout ça dans cet article.

    Je vous ai proposé 7 questions  “Qu’est-ce qu’il faut faire quand….?”

    On pourrait penser qu’il y avait 7 réponses différentes.

    Mais non, il n’y a qu’une seule réponse en fait.




    Voici cette une seule réponse :

    Dans un cours collectif de yoga,  on ne devrait pas sacrifier l’expérience du collectif pour arranger une personne.

    Un cours collectif est exactement ça : une expérience collective. 

    Pourquoi on fait cette expérience collective?  C’est pour avancer dans la pratique ensemble.  Que l’énergie du groupe aide à porter le travail et l’effort demandé dans la pratique.


    Un cours collectif n’a pas du tout le même objectif qu’un cours individuel. 

    Vos élèves devraient être au courant du fait que quand ils viennent en cours collectif, il n’y a pas de personnalisation dans la pratique.

    Ça n’empêche pas qu’il peut y avoir des situations spécifiques à voir chez les participants, surtout à propos de leur corps, comme des blessures, par exemple.

    Bien sûr, ce n’est pas le militaire et la voie du yoga est une voie de non-conformisme.  

    Mais, la force du cours collectif est vraiment dans ce mouvement ensemble.


    Un cours de yoga individuel est autre chose. 

    C’est un travail individuel et l’élève a 100% de l’attention de l’enseignant.  Ça ne veut pas dire non plus que l’élève peut faire tout ce qu’il veut.  Juste que dans ce cadre-là, l’élève a une autre expérience à vivre.


    Donc, dans un cours de yoga collectif, la priorité c’est l’expérience collective.


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      Revisitons nos 7 questions et leurs réponses.

      Quand . . . 

      • ...un élève ne suit pas vos indications et à l’air de faire sa propre pratique tout seul? 

        • On lui dit de suivre les indications données au groupe.

      • ...un élève se met à parler pendant le cours?

        • On lui dit d’arrêter de parler.


      • ...un élève se met à rigoler pendant le cours?

        • On lui fait comprendre que ce n’est pas approprié.


      • ...un élève se met à pleurer pendant le cours?

        • Si la personne pleure vraiment beaucoup, on l’invite avec bienveillance à sortir de la salle de pratique afin qu’elle puisse vivre ce qu’elle a à vivre.


      • ...un élève fait  trop de bruit en général ?

        • On lui dit que dans un cours de yoga, on ne fait pas autant de bruit.


      • …un élève ne sent pas bon et ça dérange les autres élèves ?

        • On essaye de lui donner des indices subtiles, mais si ça ne bouge pas, il faut lui parler franchement de la situation


      • ...un élève ne veut pas d’accompagnements posturaux ?

        • Pour ce sujet qui est assez délicat ces jours-ci, je vous dis de suivre vos ressentis. 

      Pour moi, l’accompagnement postural est une partie intégrante de mon enseignement de Vinyasa, contrairement à un cours du yoga sensible aux traumatismes où il n’y a pas du tout d’accompagnement postural.
      Certains enseignants proposent la possibilité aux élèves qui souhaitent ne pas être touchés de leur communiquer ce souhait. Pour moi, rajouter cet aspect dans l’enseignement serait absolument ingérable et ça demanderait de l’attention et de l’énergie de ma part qui perturberait ma capacité à être vraiment présente et concentrée sur l’expérience que j’ai à apporter au groupe.



      Quand il s’agit de mes cours de Vinyasa, si on vient dans mon cours, on va recevoir des accompagnements posturaux. La question ne se pose pas.

      Si on n’aime pas ça, on ne vient pas à mes cours.


      Revenons au sujet de cet article.

      Si vous vous trouvez dans une situation où une question émerge commençant avec “Qu’est-ce que je fais quand un élève . . .?” voyez d’abord si le sujet n’est pas en fait le comportement attendu dans un cours collectif vs. dans un cours individuel.

      Si la situation vous demande de sacrifier l’expérience collective pour arranger un individu, vous connaissez maintenant la réponse.

      Je vous laisse avec ce mantra : Dans un cours collectif, la priorité est l’expérience collective.

       
       
       
       

      Si vous avez des questions à propos de votre enseignement de yoga, laissez-moi un commentaire ou écrivez-moi à mira@dayogaschool.com


       
       

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